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Chris Keeling, jeune rider nepalais

Publié le 20/04/2017 // par Bart

J'ai rencontré Chris l'été dernier sur les spéciales de la Tribe 10000 dans le Val d'Allos. Un jeune rider souriant et me demandant si je parle anglais, et aussi si je pouvais lui faire la navette vers le col d'Allos pour le départ de la course. Cinq minutes plus tard nous discutions en route, mais au fil de la discussion j'allais de surprise en surprise.

Chris vient du Népal, avec son père il vient depuis quelques années pour s'aligner sur les courses d'enduro et de DH marathon en Europe et particulièrement en France pendant ses vacances d'été. Il passe ainsi 4 / 5 semaines à rouler quasi tous les jours pour s'entrainer avec les courses le weekend. Je suis déjà impressionné par la motivation du jeune Chris et ses résultats (1er junior de la Mountain of Hell, 3eme junior de la Mégavalanche en 2016) alors quand il me dit que lui et son père ne sont pas motorisé et qu’ils se déplacent avec vélos, matos de camping, matos de courses et de réparation sur le dos en transport en commun et parfois en pédalant, je suis un peu scotché !

J'ai donc voulu en savoir plus sur Chris, partager avec vous son histoire, mettre en avant ce jeune enduriste définitivement par comme les autres.

Crédit photo: GauravMan Sherchan

Chris peux-tu nous en dire plus sur ton parcours, et pour commencer d'où viens-tu ?

Je m'appelle Christopher Ashok Keeling, j'ai 17 ans je suis moitié népalais et moitié anglais. Jusque récemment j'ai vécu toute ma vie au Népal et depuis août de l’année dernière j'ai déménagé en Ecosse pour suivre des cours sur le VTT.

First can you tell us your background and where you come from?

My name is Christopher Ashok Keeling and I am half Nepali and half British. Until recently I had lived my entire life in Nepal but in August 2016 I moved to Scotland to do a one-of-its-kind mountain biking course.

Comment as-tu commencé le vtt au Népal ?

J’ai commencé le VTT quand j’avais 10 ans avec mon père quand il m’a offert mon premier vélo : un VTT premier prix indien. Mon père m’emmenait faire des sorties tous les weekends et petit à petit les tours ont été de plus en plus longs et difficiles. Certaines fois on partait à 7h du matin de la maison et on ne rentrait qu’à 8h du soir, bon on avait quand même des pauses pour le pic-nic et le thé évidemment ! Mon père aime vraiment les sorties super longues et très endurantes, il est assez hard-core de ce côté-là.

How did you start mountain biking in Nepal?

I started mountain biking when I was 10 with my Dad when he bought me my first mountain bike, a cheap Indian branded bike. My Dad used to take me on cross-country rides every weekend and slowly the rides became longer and more intense. On some of our rides we left home at 7am and returned home at 8pm, with lunch and tea breaks in-between of course. My Dad is a hard-core mountain biker and his rides are really long.

Peux-tu nous parler des spots autour de chez toi ? Et du VTT au Népal en général ?

Les sentiers népalais sont avant tout des sentiers pédestres. Les spots que je roule le plus souvent à la maison sont le tour du Raj Khulo, qui est très étroit et technique le long d’un canal d’irrigation. C’est presque un tour de cross-country mais qui peut se varier à l’infini car il y a des descentes vers les villages qui sont situés le long de cette longue sente.

Je roule aussi dans la vallée de Kathmandu : le sentier qui relie Nagarkot à Jhule. Là c’est plus un circuit type enduro avec plein de descentes et des petites montées entre chaque. C’est là qu’a eu lieu la première étape de l’Enduro Series Asie en avril 2016 (Chris termine 3ème au général).

How are the trails/the riding at home ? And where is the best place for mountain biking in Nepal ?

The riding trails in Nepal are mostly walking trails. The trail I used to ride the most back home in Nepal was the Raj Khulo circuit, which is a narrow technical single track alongside an irrigation canal. This circuit is cross-country orientated where you can change the route by popping in and out of villages while going along the long single track.

Another place we rode in the Kathmandu Valley was the Nagarkot to Jhule trails, which are enduro-orientated with a lot of downhill with mini climbs in-between the downhill sections. This area is where the first round of the Asian Enduro series was held in April 2016.

Crédit photo: GauravMan Sherchan

Qu’est-ce qui manque au Népal pour devenir la meilleure destination de VTT du monde !?

Le Népal c’est déjà la meilleure destination du monde ;-) Sur les spots comme Solu Khumbu dans l’Himalaya il y a des trails de folie. Le seul hic qui empêche le développement se sont les longues distances à parcourir pour atteindre ses spots depuis Kathmandu. Soit il faut faire des longs trajets de jeep bien tape cul, soit prendre l’avion et ensuite monter à pied pendant plusieurs jours, mais ça vaut vraiment le coup pour les magnifiques longues descentes qu’on peut y faire. La logistique un peu galère est souvent rédhibitoire pour pas mal de gens qui ne veulent pas trop souffrir pour aller chercher les bonnes descentes. Les gens préfèrent les spots faciles comme le Bike Park de Whistler ou les stations des Alpes comme en France où ils peuvent monter sans efforts en haut des bons trails.

What is missing in Nepal to become the best mountain biking place on earth ;-) ?

Nepal is one of the best places on earth for mountain biking with places like Solu Khumbu in the Himalayas, which has heavenly trails. The only thing preventing places like from becoming the best place to mountain bike is the long distances you need to travel to get there from Kathmandu — you have to take a long bumpy jeep journey or a flight and then walk uphill for a few days, although I think it’s worth it for the beautiful long descents. But the long distances put some people off as they have to suffer to get to the good riding and most people like the comfort of places like Whistler Bike Park and the Alpine resorts in France where they can get uplifts to the tops of the best trails.

On s’est rencontré sur la Tribe 10000 du Val d’Allos, peux-tu me dire pourquoi tu aimes la compétition ?

J’aime la compétition pour les sensations que j’ai sur le vélo et l’enchainement sur les tracés. J’essaie avant tout de vraiment me faire plaisir sur les courses, même si parfois l’esprit de compétition de certains va trop loin.

I met you racing at the Val d’Allos Tribe 10000 race in June 2016. Can you tell us why you like racing ?

I like to race my bikes because of the feedback you get from the bike and the feeling of flow on the trails. I try to enjoy racing although sometimes it becomes too competitive and that’s when you start to overcook it a lot on the trails.

De quel résultat es-tu le plus fière ?

En 2016, j’ai fait de bonnes performances ; je finis 3ème de la manche népalaise des Asian Enduro Series, et puis 1er à la Mountain of Hell en junior. J’étais super fier à la manche des Asian Enduro Series car je courrais sous les couleurs du Népal.

Which are the results you are the proudest of ?

I am most proud of my performance in the Mountain of Hell and Asian Enduro Series round 1 races, both in 2016. I placed first in the Mountain of Hell Junior category at Les Deux Alpes in France and third in the Asian Enduro series round 1 in Nepal. I am proud of the Asian Enduro Series result as it is a race where I could represent Nepal and I love to race in Nepal.

Crédit photo: GauravMan Sherchan

La course dont tu rêves ?

J’aimerais tenter une coupe du monde de DH, mais je ne suis pas encore sûr d’être complètement prêt pour ça.

Which races do you dream of attending ?

I would love to take part in the Downhill World Cup; but I know that I am not yet skilled enough to take part in this unique series.

Ta pire aventure pendant une course ?

C’était pendant une course de DH au Népal en janvier 2014 la Life Cycle downhill race, il pleuvait durant mon passage et je n’avais plus de sensation dans les mains avec le froid. J’ai pris ce road gap vers la fin, mais en fait je ne pouvais plus tirer sur mes bras et mes mains tellement j’avais froid, j’ai donc atterris complètement sur la roue avant. J’ai réussi à rattraper la situation mais j’ai cassé ma chaine pour la fin de la course, et au final j’aurais pu gagner à quelques secondes près.

Your worst epic during a race ?

I had my worst epic in the Life Cycle downhill race in Nepal in January 2014 when it was raining during my run and I couldn’t feel my hands because of the cold. I hit this road gap near the end and was unable to use my arms and hands and so landed front wheel first and nose-manualled a few metres into the landing! I just managed to hold on and recover, but then my chain came off and I was very disappointed to lose the race by only a few seconds.

Tu suis une année de cours dédié au vtt en Ecosse, peux-tu nous en dire plus ?

Oui je vais au Borders College (Lycée) à Galashiels dans le sud de l’Ecosse pour un an en section sportive VTT de descente à plein temps. C’est un peu surprenant d’aller au lycée pour rouler en VTT et s’entrainer. On roule tous les mardi et jeudi dans les forêts à Glentress ou à Innerlaithan avec la Dirt School (école fondée par Chris Ball un des organisateurs de Enduro World Series). On fait de la technique et de la gestion de course ; par exemple quand aller à fond ou au contraire assurer dans une partie technique. Les lundis, mercredi et vendredi on fait deux heures de musculation surtout pour l’endurance musculaire ce qui est bon pour moi car en 2017 je fais encore une saison d’enduro.

You are attending a mountain biking course in Scotland. Can you tell what is it exactly and what is the aim?

I am attending Borders College in Galashiels in southern Scotland doing a one year full time course on downhill mountain biking. It may be surprising that you can go to college to ride bikes and train to improve your riding. We ride our bikes every Tuesday and Thursday on the forest trails at Glentress and Innerleithan where we are coached by Dirt School. We are currently practising when to go as fast as possible on downhill stages and when to hold back and preserve your energy. Say if there is a pedalling section in an enduro stage, this is where you would go full gas and when there is a steep technical section you should slow down and hold back as it’s not worth it to risk it all. We go the gym every Monday, Wednesday and Friday where we train for two hours per session. The gym sessions build our muscular endurance which is very beneficial for me as I am riding enduro in the 2017 season.

Crédit photo: GauravMan Sherchan

Qui sont tes principaux sponsors ?

Je cours en amateur mais mon plus gros sponsor c’est mon père ! Après j’ai des sponsors additionnels pour la partie média et pour les pièces qui sont MTBmagAsia, Fifty-Fifty et SDG components.

Who are your main support and sponsors ?

I am currently a privateer whose main sponsor is my Dad, plus I have additional sponsors who help me with online media and parts for my bikes which are: MTBmagasia, Fifty-Fifty and SDG components.

Le mot de la fin ?

Ne jamais oublier que rouler c’est pour le fun et que quand tu prends du plaisir sur le vélo c’est là que tu roules à ton meilleur niveau.

One word for concluding ?

Never forget that you are riding your bike for fun and enjoyment as this is when you will ride your best.

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